Opposition et élections sénatoriales participer ou boycotter ?

L’opposition togolaise se divise sur sa participation aux élections sénatoriales du 15 février 2025.Alors qu’une partie de l’opposition a décidé d’y prendre part, elle est qualifiée de traître par d’autres qui refusent catégoriquement toute participation. Le débat politique togolais s’intensifie à l’approche des élections sénatoriales. Une fracture majeure divise l’opposition : participer ou boycotter ?
Nathaniel Olympio du Front « Touche pas à ma Constitution » campe sur une ligne dure : pour lui, cette élection est illégitime et ceux qui y participent en porteront la responsabilité devant le peuple togolais.
« Parce qu’on ne peut pas comprendre que, d’un côté, on crie que l’on s’oppose à une constitution qui est remplacée, et que, de l’autre, on accepte de participer à une élection sous l’égide de cette même constitution que l’on est supposé contester », réagit Nathaniel Olympio.
D’autres partis d’opposition jugent cette posture inadaptée et insistent sur le respect du pluralisme politique.
Béliki Akuété du Parti CPP plaide pour une liberté d’action et critique les accusations de trahison qui fracturent davantage l’opposition.
« Ils traitent les gens de traites. Où est la traîtrise ? Parce qu’on se dit , on participe à ça? C’est votre choix si vous ne voulez pas participer, et on le respecte. C’est le choix aussi du parti qui veut participer », martèle Béliki Akuété.
Cette élection est une phase importante dans la mise en place des nouvelles instituions qui seront issues de la nouvelle Constitution. En effet, le texte prévoit que le président de la République et le président du conseil des ministres seront désormais élus par l’Assemblée nationale et le Sénat.