30 April 2024
#Actualité #Politique

Report élections législatives et régionales au Togo

Le gouvernement togolais a reporté les élections législatives et régionales prévues pour le 20 avril 2024 dont la campagne électorale devrait débuter ce jeudi 4 avril 2024.  La Présidence togolaise indique dans un communiqué que « le gouvernement procédera à un léger réaménagement du calendrier des élections législatives et régionales ».  Mais aucune  nouvelle date n’a été donnée.

« Et pourquoi, il ne parle pas de la date ? » s’est interrogé Pierre Fabre, le président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) qui dénonce une « provocation ».

« Il faut féliciter le président de la République qui a demandé une relecture de la loi. C’est la preuve qu’il prend en compte la demande des Togolais », a déclaré Gilbert  Bawara, ministre de la fonction publique à la radio privée Victoire FM basée à Lomé. 

Selon lui, le report des élections peut être de quelques jours ou de quelques semaines.  

Ce report est la réponse à une demande du bureau de l’Assemblée nationale togolaise qui a souhaité disposer de quelques jours pour engager de larges consultations avec toutes les parties prenantes de la vie nationale, suite à une demande de relecture de la Constitution togolaise.

 Une  tension politique croissante a contraint le président togolais Faure Gnassingbé à demander une relecture de la Constitution nouvellement adoptée par l’Assemblée nationale et qui vise à instaurer un régime parlementaire et non plus présidentiel. 

Un changement vivement contesté par l’opposition et la société civile. Les évêques catholiques ont également exprimé leur opposition à cette nouvelle Constitution. Un appel citoyen a même été lancé par des universitaires, des intellectuels, des artistes et des membres de la société civile, demandant au peuple togolais de se mobiliser et de rejeter cette réforme. 

«  La relecture est une façon au Président de la République de dire aux députés de revoir le  , s’il le faut d’arrêter le processus . Ce texte peut patienter et s’il le faut, il faut consulter le peuple », a confié Claude Amegan, président du Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT.

Pour certains acteurs de la société civile, le débat sur la nouvelle constitution peut être source de violence.