26 April 2024
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Togo / Revalorisation du SMIG et SMAG : Etat et partenaires sociaux rassurent les organisations professionnelles

Le ministre de la Fonction publique, du Travail et du dialogue social, Gilbert Bawara, a entamé ce vendredi 10 mars 2023, avec les partenaires sociaux, une tournée nationale auprès des organisations professionnelles des employeurs et employés des PME et PMI.

Cette tournée débutée dans les régions des Savanes et de la Kara, vise à expliquer les contours de la revalorisation du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) et du salaire Minimum Agricole Garanti (SMAG) au Togo, qui a été annoncée en début d’année 2023.

Pour le ministre Gilbert Bawara, il s’agit, « trois mois après l’entrée en vigueur de la revalorisation du SMIG/SMAG (…), de venir sur le terrain, vers les acteurs économiques, PMI/PME, les grandes entreprises, les commerçants, les travailleurs pour mieux expliquer le sens et la portée de cette mesure. Parce que nous avons constaté qu’il y a parfois des incompréhensions et des malentendus quant au sens, la signification et les implications de la revalorisation ».

Si les travailleurs, leurs organisations et syndicats ont salué cette revalorisation qui intervient dans un contexte de flambée générale des prix, l’accueil de cette nouvelle n’est pas des plus chaleureux au niveau des employeurs. Et lors des échanges avec le ministre Bawara, ces derniers ont fait ressortir leurs inquiétudes et difficultés, qui sont principalement d’ordre financier, pour mettre en application cette mesure, car qui dit augmentation des salaires, dit augmentation des charges.

À propos de ces difficultés, le président du Patronat, Laurent Tamegnon s’est montré rassurant en indiquant que le ministre verra « dans quelle mesure on pourra apporter, si possible, des subventions à ces petites et moyennes entreprises ».

Et pour le ministre Bawara, cette mesure vise à soutenir le pouvoir d’achat, compte tenu des difficultés conjoncturelles auxquelles notre pays, les pays africains et le monde entier sont confrontés à la suite de la crise sanitaire au Covid-19 et les conséquences du conflit en Ukraine. « Donc, il faut que la mise en œuvre du SMIG n’engendre pas des effets pervers ou indésirables. Nous ne souhaitons pas voir des unités économiques fermées ou des activités cessées. Nous ne souhaitons pas qu’il y ait ici et là, des difficultés à embaucher ou à maintenir des travailleurs en raison de la situation que des entreprises peuvent éprouver par suite de la revalorisation du SMIG », a-t-il déclaré pour renchérir.

D’après Emmanuel Agbenou, le Secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Togo (CSTT), représentant du porte-parole des centrales syndicales, « après cette rencontre, les employeurs et les organisations des travailleurs vont se retrouver pour entamer la révision de la convention collective interprofessionnelle et ensuite entamer la révision de la grille salariale qui est annexée à cette convention».

Il faut noter que cette  revalorisation du SMIG ne concerne que le secteur privé, notamment les salaires qui sont en bas des 52.500 FCFA.

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