30 April 2024
#Actualité #Politique

Tension politique croissante au Togo

La tension politique croissante au Togo a contraint le président togolais Faure Gnassingbé  a demandé une relecture de la Constitution nouvellement adoptée par l’Assemblée nationale. 

La nouvelle loi  acte le changement de régime politique. Ce qui  est vivement contestée par l’opposition et la société civile. Les évêques catholiques ont également exprimé leur opposition à cette nouvelle Constitution. Un appel citoyen a été lancé par des universitaires, des intellectuels, des artistes et des membres de la société civile, demandant au peuple togolais de se mobiliser et de rejeter cette réforme. 

C’est dans ce climat tendu que va commencer la campagne en vue des élections, législations et régionales. 

Mais pour certains acteurs de la société civile, cette situation peut être source de violence.  

« La relecture ne résout pas le problème directement et ne contribuera pas d’avoir des élections apaisées. Déjà le climat , ce n’est pas une très bonne ambiance. Des élections dans un tel climat, ce n’est pas du tout l’optimal »,  explique Seyram Adiakpo de Wanep Togo 

L’impact de ce climat  peut  être significatif sur la campagne pour les législatives du 20 avril 2024. 

Les candidats voudront  aborder la question de la Constitution,  le respect des institutions et les libertés civiles dans leurs campagnes électorales. 

La population togolaise, mobilisée par cette situation, sera certainement attentive aux positions des différents partis sur ces questions cruciales pour l’avenir du pays.

Aimé Addi, directeur exécutif de la branche togolaise d’Amnesty international s’inquiète des conséquences sur la situation des droits de l’Homme lors des  élections.

« Cette situation peut entrainer, si on ne prend garde, à une situation de confusion, mais aussi de désarroi et de violence . L’un des premiers points de préoccupation, c’est le respect des droits humains durant cette période » a dit M. Addi. 

C’est pourquoi il interpelle les autorités au respect des libertés fondamentales et  à garantir des élections libres, justes et transparentes, afin de préserver la stabilité du pays et de restaurer la confiance de la population dans le processus démocratique.