Le Premier ministre, Victoire Tomégah-Dogbé, a donné ce jeudi 3 novembre 2022, à Aného (35 km au sud-est de Lomé), le ton d’un important chantier transfrontalier de protection des côtes togolaises et béninoises.  

La montée des eaux et l’érosion du littoral, représente un véritable enjeu pour les communautés riveraines avec la mer. Ce chantier devra, à terme, permettre de les réconcilier avec la mer. Il permettra également de protéger le segment de côte transfrontalier allant d’Agbodrafo (Togo) à Grand Popo (Bénin), de l’érosion.

L’ouvrage, d’un coût total de 63,48 millions d’euros, soit 41,6 milliards F CFA est réparti à raison de 12,49 milliards pour le Togo et 29,14 milliards pour le Bénin. Il sera réalisé par l’entreprise néerlandaise Boskalis BV. Prévus pour durer 19 mois, les grands travaux devront être bouclés en juin 2023, avec un impact direct sur 200 000 personnes vivant le long du littoral.

Dans les faits, les travaux vont consister, côté Togo, en la construction de sept (7) épis enrochements et le rechargement en sable de casiers délimités par les épis pour la zone d’Agbodrafo. Côté béninois, à Hillacondji, il est prévu la construction de huit épis, le rechargement en sable des casiers démolis par les épis, le comblement des bras lagunaires en arrière de la dune côtière et la construction des infrastructures récréotouristiques, ont rapporté nos confrères d’Afreepress.

Par ailleurs, le chantier consistera également en la réhabilitation et en l’allongement de six épis existants construits en 2021 dans le cadre d’un projet de protection côtière financé par l’UEMOA. Sont aussi annoncés, le rechargement en sable des casiers délimités par les épis réhabilités, la réhabilitation et le prolongement de 200 m du brise-lames existant à Aného et la mise en place d’une digue de sable de mer de 700 m pour lutter contre les submersions marines.