Afin de parvenir à une meilleure planification des actions et ressources dédiées à l’enseignement primaire et secondaire, le Ministère des enseignements primaire, secondaire et technique (MEPSTA) s’apprête à expérimenter la « carte scolaire ». En conférence de presse, ce mercredi 02 novembre 2022, le Ministre en charge de l’enseignement primaire et secondaire a échangé avec ses collaborateurs et les différents acteurs concernés.

Dans les faits, cette carte scolaire est un outil de planification permettant d’estimer les besoins futurs du secteur de l’éducation au niveau local et national ainsi que les mesures à prendre pour les satisfaire. Il devra fournir des renseignements sur les besoins en personnel enseignant, en infrastructures et en équipements scolaires.

Pour le ministre Prof. Dodzi Kokoroko, le système éducatif souffre d’une carence de planification. Situation qu’une utilisation efficiente de la carte scolaire permettra de redresser par l’optimisation des ressources. « Très honnêtement, nous avons failli, surtout par rapport à la planification scolaire et nous avons géré les choses en amateur (…) Cette carte scolaire a été mutilée, saccagée, martyrisée à travers beaucoup d’erreurs, beaucoup d’entêtement parce que curieusement, chacun ou chacune voudrait avoir une école dans sa chambre à coucher ».

Ce projet permettra à terme de mettre en place une carte scolaire numérique à partir d’un système d’informations géographiques ; de préparer un guide méthodologique d’élaboration de la carte scolaire prospective ; de familiariser les acteurs à l’utilisation du logiciel de système d’informations géographiques ; de procéder à la cartographie de répartition spatiale de l’offre et de la demande potentielle d’éducation à partir des coordonnées géographiques des habitants et des établissements scolaires et de promouvoir la concertation entre les autorités administratives, scolaires et les élus locaux dans la prise de décision relative à la création, à l’extension, à la réorganisation ou au gel des établissements scolaires.

La mise en œuvre de la carte scolaire dans les planifications a permis de faire passer le nombre de salles de classes à construire de 30 000 à 14 000.  De même le nombre des enseignants volontaires est passé de 14 000 à 6000. Des économies de ressources qui pourront être réinjectées pour combler d’autres besoins plus cruciaux.

Lancé le 23 août 2018, le processus devrait livrer ses premiers résultats et la carte scolaire sera mise en œuvre à la rentrée scolaire 2022-2023 et actualisée chaque année. Une phase plote sera initiée dans sept (7) préfectures du pays : Haho, Agoè, Zio, Danyi, Tchamba, Doufelgou et Tandjoaré.