La Côte d’Ivoire adhère à Convention des Nations unies sur l’eau
C’est le dixième pays africain à adhérer à la Convention. Pour l’ONU, cette adhésion consolide la forte dynamique de coopération dans le domaine de l’eau en Afrique.
La Côte d’Ivoire, qui partage des ressources en eau avec six pays voisins, a adhéré à la Convention des Nations unies sur l’eau, un traité visant à améliorer la gestion commune de l’eau par-delà les frontières. Ainsi, elle est devenue le 53ème État partie et dixième pays africain à adhérer à ce traité, a indiqué la Commission Économique des Nations unies pour l’Europe (CEE-ONU) qui assure le secrétariat de la Convention.
Depuis l’ouverture mondiale de ce traité à tous les États membres des Nations unies en 2016, neuf pays africains y ont adhéré : Tchad, Sénégal, Ghana, Guinée-Bissau, Togo, Cameroun, Nigéria, Namibie et Gambie, a-t-on rappelé. Désormais, les quatre plus grandes économies d’Afrique de l’Ouest (Nigéria, Ghana, Sénégal et Côte d’Ivoire) sont parties à la Convention des Nations unies sur l’eau, a-t-on fait remarquer.
Pour l’ONU, l’adhésion de la Côte d’Ivoire consolide la forte dynamique de coopération dans le domaine de l’eau en Afrique, où plus de 90 pour cent des ressources en eau se trouvent dans 63 bassins partagés par deux pays ou plus. La Côte d’Ivoire partage huit bassins fluviaux transfrontaliers (Volta noire, Bia, Tanoé, Comoé, Niger, Sassandra, Cavally et Nuon) avec ses voisins, à savoir : le Ghana, le Burkina Faso, le Mali, la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone. Seuls 25 pour cent de la zone du bassin transfrontalier sont couverts par des accords opérationnels. Aucun aquifère transfrontalier partagé par le pays n’est couvert par des accords opérationnels, selon l’ONU.
En Côte d’Ivoire, neuvième économie d’Afrique, les ressources en eau sont menacées par l’urbanisation, les effets du changement climatique, notamment la sécheresse et les inondations, tandis que la qualité de l’eau se détériore en raison de la pollution due aux déchets agricoles et industriels, à l’orpaillage illégal et aux eaux usées non traitées, a-t-on précisé. Ces ressources sont également inégalement réparties dans le pays, avec des zones de stress hydrique dans le nord et le nord-est. Répondre aux besoins en eau d’une population de quelque 30 millions d’habitants, qui croît de 2,5 pour cent par an dans le pays ouest-africain, représente un défi de taille, a-t-on souligné.
DPA ( AGENCE ALLEMANDE DE PRESSE)