Selon les données de l’enquête EDST 2013-2014 que cite le Plan Stratégique National de lutte contre le Sida 2021-2025, la prévalence moyenne du VIH-SIDA au sein de la population générale (15 à 49 ans) est de 2,5% au Togo. 

Pour le pays, atteindre ce chiffre a été possible grâce à l’appui de partenaires stratégiques dont l’Agence des Etats-Unis d’Amérique pour le Développement International (USAID) à travers le Plan d’urgence du Président des Etats-Unis d’Amérique pour la lutte contre le Sida (PEPFAR). Depuis son opérationnalisation il y a 3 ans au Togo, le PEPFAR a permis de fournir un appui financier au Gouvernement Togolais et aux organisations de la société civile en vue d’impacter positivement la riposte nationale au VIH/sida.

Concrètement, depuis 2020, le Gouvernement des Etats-Unis d’Amérique a octroyé plus de 25 millions de Dollars US au Togo à travers le programme PEPFAR. Un financement additionnel de 11 millions de dollars américains a été alloué pour cette année en vue d’accélérer les progrès vers l’atteinte des objectifs 95-95-95. Ce qui signifie que 95% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique VIH ; 95% des personnes diagnostiquées séropositives au VIH reçoivent durablement un traitement antirétroviral ; et 95% des personnes sous traitement antirétroviral ont une charge virale supprimée.

Le programme a ainsi permis à des milliers de personnes vivant avec le VIH au Togo, de recevoir le soutien requis pour mener une vie positive et productive. A l’échelle mondiale, le PEPFAR est mis en œuvre depuis 20 ans. Elle a ainsi permis de sauver plus de 25 millions de vies et d’éviter des millions de nouvelles infections par le VIH.

Approche tangible, orientée résultat

Grâce à des approches innovantes, le financement du PEPFAR au Togo a contribué au diagnostic des personnes séropositives au VIH, à leur enrôlement et maintien sous traitement antirétroviral et à la suppression de leur charge virale. 

D’octobre 2019 à septembre 2022, le nombre de patients sous traitement antirétroviral suivis dans les sites soutenus par le PEPFAR dans quatre régions sanitaires du Togo est passé de 25 000 à 44 000, soit une augmentation de 75% en trois ans. 

Le PEPFAR au Togo a contribué à assurer l’accès à la charge virale pour 90% des patients sous traitement antirétroviral sur les 30 sites soutenus par le programme et contribué à l’augmentation du taux de suppression de la charge virale qui est passé de 82% en 2019 à 94% en 2022.

Le programme PEPFAR a introduit et mis à échelle plusieurs bonnes pratiques incluant l’index Testing, les stratégies de dépistage des réseaux sociaux, l’offre différenciée de dépistage du VIH, l’auto-dépistage du VIH, l’approche améliorée de sensibilisation et de dépistage par les pairs pour les populations clés, la prophylaxie préexposition (PrEP), la dispensation multi-mois des antirétroviraux, et l’utilisation d’un outil électronique de suivi individualisé des patients pour améliorer la qualité des données et leur utilisation pour la prise de décision. 

Avec l’appui du Ministère togolais de la santé et du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, bon nombre de ces bonnes pratiques sont en train d’être répliquées à l’échelle nationale.