COVID-19 : enfants maltraités et enfants de rue exposés à la violence.
Les enfants sont davantage exposés à la violence pendant le confinement lié à la COVID-19. C’est le résultat d’une enquête réalisé par le Fons des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).
Cette enquête a porté sur la riposte à la COVID-19. Elle a été réalisée, entre le 1er mai et le 14 août 2020, auprès des 138 États à faible revenu et à revenu intermédiaire, et auprès de 19 pays à revenu élevé.
Les limitations de déplacement et les fermetures d’établissements scolaires font que certains enfants se retrouvent bloqués chez eux avec des personnes maltraitantes de plus en plus stressées, selon le rapport. La pandémie a ébranlé les programmes de prévention de la violence, l’accès des enfants aux autorités chargées de la protection de l’enfance et les lignes nationales d’assistance dans de nombreux pays. La plus forte proportion a été déterminée dans le sud et le centre de l’Asie ainsi qu’en Europe de l’Est, indique le document.
Avant le début de la pandémie, l’exposition des enfants à la violence était un phénomène répandu dans le monde. Mais, la pandémie a aggravé le problème et a entravé l’action des personnes dévouées à la protection des plus vulnérables.
Selon l’’UNICEF, environ la moitié d’entre eux subissaient des châtiments corporels à la maison, environ 3 enfants sur 4 âgés de 2 à 4 ans étaient régulièrement victimes de formes de discipline violente, et 1 adolescente sur 3 âgée de 15 à 19 ans avait été maltraitée par son partenaire intime à un moment ou l’autre de sa vie.
Au Togo, un diagnostic rapide de la situation des personnes les plus vulnérables, y compris les enfants en situation de rue, a été mené par le Ministère de l’Action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation et les Organisations de la Société Civile œuvrant dans la protection de l’enfant avec le soutien technique de l’UNICEF.
163 acteurs sociaux et professionnels du système de santé dont 35 femmes et 128 hommes ont été formés sur la protection de l’enfant et l’appui psycho-social aux personnes affectées par la COVID-19. Ainsi, des enfants et jeunes filles mères en situation de rue sont formés sur les gestes barrières et les conduites à adopter face à la pandémie du coronavirus.
L’étude de précédentes crises et épidémies fait état d’impacts dévastateurs sur le signalement des violences faites aux enfants et la fourniture de services associés, comme lors de la flambée d’Ebola en Afrique de l’Ouest.
Par Yolande Sokpoh, stagiaire