28 March 2024
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Togo/Carburant illicite : Haro sur le ‘’boudè’’ !

La vente du carburant de contrebande, communément appelé « boudè », est interdite au Togo. Véritable épine dans le pied du gouvernement togolais, plusieurs opérations et descentes sur le terrain ont été initiées contre les contrebandiers, avec à la clé des saisies de marchandises et de matériels. Et pourtant, le phénomène persiste, alimenté par la pauvreté, le chômage et la porosité des frontières.

En effet, après une période au cours de laquelle ils se sont faits rares, les vendeurs à la sauvette de carburant au bord de nos routes à Lomé sont de retour, à la faveur, entre autres, de l’augmentation des prix des produits pétroliers à la pompe.

D’après le constat du ministère de la sécurité et de la protection civile, ce commerce ne cesse de prendre de l’ampleur, devenant ainsi une préoccupation majeure pour les services de sécurité.

Dans un communiqué en date du 6 décembre 2022, le ministre Yark Damehame, explique que « ce phénomène aux conséquences souvent très graves notamment les accidents, les incendies et parfois les troubles à l’ordre public qu’il engendre constitue une véritable menace pour la sécurité nationale. Il est également avéré de nos jours que le trafic illicite des produits pétroliers est une importante source d’approvisionnement pour les groupes armés non-étatiques qui sèment le chaos et la désolation dans notre sous-région. »

Au regard de la menace qu’elle constitue, le ministre annonce qu’il compte intensifier la lutte contre le phénomène, et compte sur l’aide des populations.

« Tout en réitérant l’engagement et la détermination des forces de défense et de sécurité à intensifier la lutte contre ce fléau, le Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile rappelle que cette activité est très dangereuse aussi bien pour la sécurité nationale, la santé de nos populations que l’économie nationale (et) sollicite également une franche et sincère collaboration de l’ensemble de la population pour permettre aux services de sécurité de venir à bout de ce fléau. », précise le communiqué du ministère.