Suspension temporaire des importations de viande de volaille surgelée au Togo
Le gouvernement du Togo vient de prendre une décision audacieuse en faveur des producteurs locaux de viande de volaille.
Dans une note du ministère de l’Agriculture, de l’élevage et du développement rural, il a été révélé que les producteurs, rassemblés au sein du Conseil de l’Interprofession de la Filière Avicole du Togo (CIFA), font face à des difficultés significatives pour écouler leurs stocks de viande de volaille produits localement. Un stock en souffrance, évalué à plus de 70 tonnes, est actuellement entreposé dans les chambres froides des abattoirs de volaille du pays.
Pour répondre à cette problématique, le ministre Antoine Lekpa Gbegbeni a annoncé, via un communiqué daté du 22 janvier 2024, la suspension temporaire de la délivrance des autorisations d’importation de viande de volaille surgelée. Cette mesure vise explicitement à soutenir les producteurs locaux et à favoriser la production et la consommation locales.
Selon le communiqué, la levée de cette suspension temporaire sera conditionnée à l’épuisement du stock de production locale actuellement en souffrance. Les autorités encouragent vivement les importateurs à coopérer en s’abstenant d’importer de la viande de volaille surgelée pendant cette période. Ce geste de solidarité permettrait aux producteurs locaux de retrouver un nouvel élan et de réduire les stocks qui les pèsent actuellement.
Au-delà de l’objectif immédiat de promouvoir le « made-in-Togo », cette annonce suscite également des réflexions sur la compétitivité des producteurs locaux face à la concurrence étrangère, en particulier en ce qui concerne les coûts de production. La suspension temporaire des importations de viande de volaille surgelée pourrait ainsi être le catalyseur d’une discussion plus large sur les mesures nécessaires pour renforcer la compétitivité des produits locaux sur le marché international.
Cette décision du gouvernement togolais démontre une volonté politique de soutenir l’agriculture locale et de créer un environnement propice au développement de l’industrie avicole nationale. Reste à voir comment les acteurs du secteur, tant producteurs qu’importateurs, réagiront à cette mesure qui s’inscrit dans une démarche de valorisation des ressources nationales et de stimulation de l’économie locale.